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Chez tous les peuples de la planète l'arbre reste un symbole fort, relié au Ciel et connecté au plus profond des entrailles de la Terre.

"Imaginez monter au 37 ème étage en haut, puis descendre au 37 éme étage inférieur de cet arbre symbolique, qu'y trouveriez-vous ?"

Passeur de temps, l'arbre l'est aussi de l'espace, (...] Le chêne, l'arbre de Thor, dieu des météores, incarnait chez les Celtes l'être cosmique qui soutient le monde, comme le baobab d'Afrique ou le figuier des indes équatoriales.

Martin Heidegger évoque le besoin de racines : "c'est à partir des profondeurs du sol natal que l'homme doit pouvoir s'élever dans l'éther", "le domaine ouvert de l'esprit". Mais sans humus, pas de racines. C'est la couche superficielle où se décomposent les éléments qui vont nourrir l'arbre, là où s'opère la transformation de tout ce qui pourrit pour alimenter la régénération, notamment les feuilles mortes qui émerveillaient Thoreau et Proust
(Jacques Munier/ Revue Sciecle 21 n° 22, Dossier l'arbre, ce grand esoin de feuilles)